En championnat, j'ai toujours gagné toutes les courses auquelles j'ai participé sous la pluie ! Parfois sous des trombes d'eau...
Bon, c'est vrais que j'adore la glisse (la maîtrise de celle-ci surtout) !
J'ai toujours roulé avec des pneus relativement durs et slics (PMT B), ce qui n'est vraiment pas un avantage sous la pluie. Mais les pneus pluie étaient trop chers pour moi et en plus, inutilisables sur le sec.
Il y a des petits trucs que j'aimerais partager avec vous :
1) Psychologique : La plupart des pilotes, craignant la pluie, ne pilotent plus comme à leur habitude. Un peu comme à ski, dès qu'ils arrivent sur un terrain délicat, ils se bloquent, ne se comportent plus comme d'habitude au niveau pilotage, ne font plus confiance au matériel etc... Du coup ils font beaucoup d'erreurs de pilotage qui n'arrangent pas les choses. OK il pleut, mais roulez comme si de rien n'était, psychologiquement parlant !
2) Technique de pilotage : Un truc qui fonctionne d'enfer sous la pluie consiste à câler comme il faut son genou intérieur (slider) sur la piste, à l'entrée de chaque virage. Cela donne une stabilité maxi. Un peu comme si ont roulait sur trois roues ! Sur une piste mouillée, le slider ne freine pas comme sur le sec. On peut donc l'appuiller sur le sol sans problème, sans perdre trop de vitesse. Le résultat est qu'au lieu de se vautrer lorsqu'on glisse de la roue avant, on reste hyper-stable sur sa bécane et on ne fait que glisser latéralement vers l'extérieur de la piste. Cela permet de réaccélérer au maximum, tout en dosant les gaz évidement, sans risque de chute !
3) Préparation mécanique : Contrairement à ce que quelqu'un a dit plus haut, sous la pluie, il faut moins gonfler les pneus par rapport à d'habitude ! Surtout pas plus ! Il y a aussi le problème de la mauvaise carburation. Certaines pocketbikes ont un filtre à air très sensible à l'eau (surtout à l'eau brumisée qui provient de la roue arrière). C'est le cas par exemple des filtres de type racing en forme de cornet qui n'ont pas de boitier protecteur. Enrober le cornet, d'une façon très large, d'un sac plastique soigneusement et emplement perforé de trous permet d'éviter des coupures de carburation du à l'arrivée d'eau dans le carbu. A ce propos, ne pas rouler sous la pluie sans garde-boue arrière est conseillé également, évidement.
Eclatez-vous sous la pluie ! C'est dans ces conditions que l'on apprend le plus au niveau du pilotage !
Si on est bon sous la pluie, on devient bestial sur le sec !